CHIMÈRE
Mon rêve n'a pas de visage
Non plus de nom
Je le sens parfois,
Je l'aime toujours
Et quand la pulsion destructrice s'empare de moi
Il m'enveloppe et me berce
Alors je me calme,
Jusqu'au doux apaisement, jusqu'au moment où mon esprit s'évade
Le rejoindre
Fusionner avec lui
Dans un corps à corps pénétrant et sensuel
Où plus rien ne peut m'atteindre
Protégée par son aura fantasmatique
Tout autour et au dedans de mes paupières closes
Comme assurée de l'immortalité éternelle
Là où le temps invisible, impalpable et impitoyable
Me terrorise , me paralyse
Par la pensée obsédante que je me mourrais sans amour
Dans un corps meurtri et flétri
Abîmé des plus douloureux maux de l'existence
Il me maintien en vie mon rêve
Tant qu'il ne s'évapore pas